Les Chroniques du 75e
conférence Dorothée Boilard du 7 mai 2024
Monsieur Jules Gingras, élu premier maire de
Fossambault-sur-le-Lac en 1949
L’Action Catholique, jeudi 31 mars 1949, page 3
L’Action Catholique, jeudi 31 mars 1949, page 3
1950, construction de l’aqueduc et du réservoir municipal. De gauche à droite : M. Tessier, M. Jules Gingras,
M. Lucien Trempe, M. Eugène Boilard.
Extrait des journaux de l’Assemblée législative de la province de Québec,
du 19 janvier 1949 au 10 mars 1949
Fossambault-sur-le-Lac souffle cette année les 75 bougies de son incorporation en tant que municipalité. Afin de célébrer cet événement déterminant, vous découvrirez à chaque mois dans les pages de "L'Entre-Guillemets", une chronique retraçant les faits, actualités et autres anecdotes qui ont façonnés notre paysage historique.
C’est le 10 mars 1949 qu’a lieu l’incorporation de la municipalité de Fossambault-sur-le-Lac, dont la population d’au moins 1 000 résidents se voit augmentée jusqu’à 4 000 personnes au cours de la belle saison, en raison des nombreux villégiateurs. Le 30 mars suivant, un groupe important de contribuables se réunit au Palais Montcalm, à l’occasion de l’assermentation du 1er conseil municipal.
Afin de relater cet épisode historique, voici l’intégral de l’article publié dans L’ÉVÉNEMENT-JOURNAL de Québec, le 31 mars 1949, à la page 62 :
LE MAIRE ET LES CONSEILLERS DE FOSSAMBAULT-SUR-LE-LAC INSTALLÉS
Incorporation en municipalité longtemps attendue
L’installation du premier maire, M. Jules Gingras
Sanction du Ministère des affaires municipales Élections juillet
La seigneurie de Fossambault, située à la limite est du comté de Portneuf, compte désormais une nouvelle municipalité, celle de Fossambault-sur-le-lac, communément appelée lac St-Joseph et sise à côté de la
municipalité de Ste-Catherine dont elle se sépare.
Les résidents de la municipalité de Fossambault-sur-le-lac, centre de villégiature du lac St-Joseph réunis au Palais Montcalm hier soir, ont vu avec satisfaction le dénouement de l’épopée de la séparation de Ste-Catherine. Entammés depuis 1933, les pourparlers de la séparation, qui donne raison aux résidents du lac St-Joseph, ont abouti cette année à l’incorporation en municipalité de ce centre de villégiature. Ainsi, hier soir, les officiers de cette municipalité, le maire et les conseillers ont été assermentés comme tels, en présence d’une grande foule de contribuables par le notaire Labrecque, doyen de la place.
M. Jules Gingras, a été assermenté comme premier maire tandis que MM. J. Montmigny, pro-maire, Philémon Garneau, J.-O. Martineau, P. Dinan et J.-R. Séguin, ont été assermentés comme premiers conseillers. Le poste de secrétaire-trésorier sera occupé par M. R. D’Avignon. Tous ces postes sont détenus temporairement, jusqu’à la tenue d’élections régulières en juillet prochain. Ils seront sanctionnés sous peu par le ministre des Affaires municipales.
Le bill 174, sanctionné à la dernière session de la législature provinciale, sépare le lac St-Joseph de Ste-Catherine. C’est M. Jean Saucier, député de Québec-Ouest qui était le parrain du bill à la chambre. L’honorable Gérald Martineau en a été le parrain au Conseil Législatif. On remarquait de plus, aux premiers rangs de l’assemblée, M. Jos Matte, député de Québec-Est, M. François Boudreau, député de St-Sauveur et M. Gérard Guay, député de Québec-Centre qui ont contribué à l’obtention de l’incorporation.
Immédiatement après l’assermentation des officiers de la municipalité, eut lieu la première séance du conseil de la municipalité de Fossambault-sur-le-lac, présidée par son premier maire M. Jules Gingras. M. Gingras
exprima sa grande satisfaction de voir le lac St-Joseph définitivement séparé de Ste-Catherine. Il annonça aussi une partie du programme auquel le conseil se consacrera sous peu. La réglementation de la construction, la prévention des incendies et l’hygiène en sont les principaux item. Il a été résolu d’emprunter $5,000 pour partir la nouvelle municipalité. M. Jacques Drouin a été nommé aviseur-légal de la municipalité.
M. Jean Saucier qui a grandement participé au succès de cette longue entreprise que fut la séparation a annoncé que le lac St-Joseph serait poisonné d’alvins de truites au cours de l’été prochain, et qu’une nouvelle route couperait de huit milles la distance qui sépare actuellement Québec du Lac St-Joseph.
Entrée de la propriété du notaire Jacques Auger, vue depuis le lac.
Détail de la Chapelle Saint-Joseph-du-Lac, érigée en 1902 par les premiers villégiateurs.
On y retrouve le motif du trèfle, symbole de l’identité irlandaise.
Douglas Taylor à son camp de la rivière aux Pins vers 1900
Mike Gurrie coupant de la glace sur le lac Saint-Joseph, 1920
Lac des Grands Vents
La ville de Fossambault n’aurait certes pas la même histoire sans le lac qui l’a vue naître. Dès 1632, le nom qu’on lui connaît aujourd’hui est déjà indiqué sur les cartes géographiques (même s’il semble que Champlain ait fait une erreur en désignant de ce nom la source de la rivière St-Charles). Sa toponymie viendrait du nom de l’un des quatre pères Récollets qui partirent de Honfleur avec Champlain en 1615 : Le père Joseph Le Caron, premier missionnaire chez les Hurons. En 1936, le très lettré frère Gabriel Sagard, compagnon de route de Joseph Le Caron, écrivait à son propos et à celui du lac : « Ils s’en allèrent chasser (la saison étant for bonne) vers le lac de Sainct Joseph où ils firent profit aux dépens des caribouts, eslans & autres bestes qui sont à foison. Ce lac de St Joseph, de grande estenduë, a esté ainsi nommé par les François, à cause que le P. Joseph, Supérieur de nostre Maison, y avoit passé partie d’un Hyver avec les Barbares ». La dénomination française apparaît une autre fois en 1656, sur une carte de Nicolas Sanson d’Abbeville sous une forme plus
succincte : L. St Joseph.
D’origine glaciaire, c’est-à-dire qu’il occupe un creux façonné par l’érosion d’un glacier, sa longueur est de 8,1 kilomètres alors que sa superficie fait 11,31 km2. Si vous en avez fait le tour complet, vous aurez parcouru 22,4 km en contemplant celui que les Hurons-Wendats nommaient, telle la rivière dans lequel il se déverse, Ontaritzi. Mais la signification de ce nom demeure incertaine puisque selon certaines sources, elle pourrait être interprétée comme « Grand lac des Vents », «Lac des Grands Vents » ou encore être une déformation des mots « Ontarietsi », « Ontaretse » ou « antaritae » signifiant « passer un lac ». Le mot quelque peu malmené et devenu « Lontarizé » sous la plume d'un journaliste, se retrouve dans les pages de la Gazette de Québec de 1833.
Présence irlandaise et arrivée des premiers villégiateurs
Considérés comme peu hospitaliers en raison des montagnes, forêts et marais les séparant du fleuve, les abords du lac St-Joseph n’ont accueillis leurs défricheurs initiaux qu’après le premier quart du XIXe siècle. Jusqu’alors, la colonisation était surtout concentrée le long du fleuve Saint-Laurent. En ce mois de mars durant lequel est célébré la fête du patron des irlandais, il est important de souligner qu’ils ont été les premiers colons à s’établir de façon permanente sur le territoire que la ville de Fossambault-sur-le-Lac occupe aujourd’hui. Ils ont osé pénétrer à travers les terres sans chemins, souvent de leur propre initiative, avec peu de moyens financiers mais armés de grand courage.
En 1817, suite à la paix de 1814 (mettant fin à la guerre de 1812 opposant les États-Unis à la Grande-Bretagne), c’est donc près de 30 familles d’origine irlandaise en provenance du Connecticut, qui viendront bâtir ici des fermes prospères dans lesquelles naîtrons nombre d’enfants. On y retrouve des noms comme White, Conway et Guerry.
De 1890 à 1896, le notaire Jacques Auger et sa famille passent les étés dans la maison des Conway au bord du lac, avant de construire sa propre demeure non loin de là. Il est le précurseur de la vague de villégiateurs qui afflueront vers la fin du XIXe siècle. Dans son voisinage, on retrouvait également à la même époque, les propriétés des Dunlop, Thomas, Brown ainsi que le terrain d’un autre notaire, C. Labrecque demeurant à Ste-Catherine. Monsieur Windfield fit l’acquisition de terres appartenant à monsieur Conway, notamment celle à côté du lac, puis d’autres arpents qui couvraient la partie est du chemin du Roi en plus de l’autre côté de la montagne. Il engagea E. Boilard comme cultivateur, qui deviendra plus tard propriétaire de la ferme.
Suite à la nouvelle Loi sur les chemins de fer adoptée en 1869, Québec accorde une subvention pour la construction non pas d’une voie ferrée, mais d’un chemin à lisse de bois, une innovation qui serait originaire de Suède et du Danemark. C’est ainsi que la compagnie Quebec ans Gosford Wooden Railways voit le jour et entame la construction d’une ligne reliant Saint-Sauveur (Québec) au lac de l’île, en passant par Loretteville. Le convoi inaugural avance à 30 miles à l’heure sur cet étrange chemin cahoteux. La petite locomotive tire les wagons dans lesquels les dignitaires prennent place ce 26 novembre 1871. Le train qui transportera par la suite estivants, piqueniqueurs et bois de chauffage, sera en fonction jusqu’à ce que les actionnaires de la compagnie résilient le contrat de Jérôme B. Hulbert, locateur pour trois ans du chemin à lisse de bois et initiateur du projet dans la région. Des soucis financiers en plus de l’état de dégradation de la voie par la pluie et le gel, poussent les actionnaires à mettre la clef sous la porte en 1874. C’est la compagnie Quebec and Lake St-John qui prend le relais et construit son propre chemin de fer ayant une station à Duchesnay, puis plus tard, un tronçon qui permettra au train de reculer jusqu’à l’Hôtel du lac St-Joseph, construit non loin de là, à l’été 1905. Des hommes d’affaires dont le sénateurs Jules Tessier et James Guthrie Scott de la compagnie de chemin de fer, fondent donc « The Lake St. Joseph Hotel company » et achètent des terrains bordant le lac, jusqu’à la station Duchesnay, dans le but de construire l’hôtel. Dans l’intervalle, deux petits vapeurs font la navette sur le lac : le Ida, puis le Ruth. L’hôtel de trois étages, imaginé par l’architecte René LeMay et qui a un accès direct au lac, comprend : une salle de bal, une salle à manger de 300 places, 90 chambres et une rotonde. Sur une publicité datant du mois d’août 1906, il est dit qu’un « yacht de plaisance et un bateau à vapeur feront des voyages autour du lac, et traverseront
régulièrement entre le nouvel hôtel et l’hôtel White […]. Terrains de golf, lawn tennis et canotage. Grève magnifique pour bains. »
Après avoir connu ses heures de gloire au début du XXe siècle, quelques faillites et propriétaires, l’hôtel part rapidement en fumée le mardi 2 juillet 1928 vers 16 h 30. Il se situait à l’emplacement de l’actuel Domaine Fossambault.
Non loin de là, se trouvait également l’hôtel White qui porta aussi le nom d’Hôtel Lake View House, dont il est fait mention dès la fin du XIXe siècle sur les
publicités du chemin de fer. Nous reparlerons plus en détail de cet hôtel, dans l’édition de « L’Entre-Guillemets » du mois de mai.
Incontournables excursions ferroviaires
À l’été 1886, dans l’édition quotidienne du journal LA JUSTICE, on peut lire un article promotionnel annonçant des excursions en train en partance de Québec pour le lac St-Joseph. On y mentionne :
« CHEMIN DE FER
QUÉBEC et LAC ST. JEAN
Le et après JEUDI, le 10 JUIN 1886, les trains partiront de la station du Pacifique, Québec, et y arriveront comme suit, excepté les dimanches :
ALLANT AU NORD
[…] 10.00 a.m. Train d’Excursion pour le lac St-Joseph, Mardi et Jeudi, arrivant à 2.30 p.m. […]
ALLANT AU SUD
[…] Le vapeur « IDA » fera le trajet sur le lac St-Joseph pour rencontrer les trains comme suit : Laissera le « Lake View House » 7.10 a.m., 3.30 p.m., laissera le quai de la station 8.45 a.m., 11.15 a.m. (Mardi et Jeudi) 2.45 p.m. (Samedi) 6.45 p.m. Prix 15 cts, retour 25 cents, le tour du lac 25 cents, billet mensuel $3.00.
J.G SCOTT
Secrétaire et Gérant.
8 juin 1886. »
Le coût du billet d’excursion de Québec au Lac Saint-Joseph incluant le retour est de 50 cents chacun. (À titre indicatif et pour comparaison, le salaire quotidien moyen d’un ouvrier en 1886 vari de 1,00 $ à 2,00 $ en 1886). On peut retenir des sièges et se procurer des billets de passage chez R. M. STOCKING, vis-à-vis de l’hôtel St-Louis à Québec.
Grâce au chemin de fer, les abords du lac St-Joseph qui deviendront plus tard Fossambault-sur-le-Lac, sont une destination prisée à partir de la fin du XIXe siècle. Plusieurs clubs, associations et organisations en font leur lieu de rassemblement de prédilection pour différentes activités estivales et autres pique-niques annuels. Et à preuve, une excursion en train au lac St-Joseph figure parmi les activités proposées dans la programmation de l’Exposition de Québec du samedi 10 septembre 1887. Le journaliste et essayiste québécois Arthur Buies relate le développement du lieu dans son ouvrage intitulé « Le chemin de fer du Lac Saint-Jean » paru en 1895 :
« Cet endroit était absolument désert avant le passage du chemin de fer […]. Ajoutons un service régulier de bateaux-à-vapeur, expressément pour les touristes, et de ravissantes habitations, dissimulées dans les bosquets touffus qui bordent la rive et qui donnent, durant la belle saison, l'ombrage, la fraîcheur et le repos aux élégantes citadines fatiguées d'éblouir. Le Lac Saint-Joseph est aujourd'hui l'un des endroits les plus connus et les mieux fréquentés de toutes les stations de villégiature. Il est de plus en plus populaire et augmente rapidement tous les ans. C'était jadis une entreprise assez sérieuse à envisager que d'aller pêcher la truite au lac Saint-Joseph, et l'on en parlait comme d'une expédition lointaine qui pouvait permettre une foule de récits à moitié fabuleux, mais toujours piquants, comme savent en faire les grands "sportsmen’’. »
Suite à la nouvelle Loi sur les chemins de fer adoptée en 1869, Québec accorde une subvention pour la construction non pas d’une voie ferrée, mais d’un chemin à lisse de bois, une innovation qui serait originaire de Suède et du Danemark. C’est ainsi que la compagnie Quebec ans Gosford Wooden Railways voit le jour et entame la construction d’une ligne reliant Saint-Sauveur (Québec) au lac de l’île, en passant par Loretteville. Le convoi inaugural avance à 30 miles à l’heure sur cet étrange chemin cahoteux. La petite locomotive tire les wagons dans lesquels les dignitaires prennent place ce 26 novembre 1871. Le train qui transportera par la suite estivants, piqueniqueurs et bois de chauffage, sera en fonction jusqu’à ce que les actionnaires de la compagnie résilient le contrat de Jérôme B. Hulbert, locateur pour trois ans du chemin à lisse de bois et initiateur du projet dans la région. Des soucis financiers en plus de l’état de dégradation de la voie par la pluie et le gel, poussent les actionnaires à mettre la clef sous la porte en 1874. C’est la compagnie Quebec and Lake St-John qui prend le relais et construit son propre chemin de fer ayant une station à Duchesnay, puis plus tard, un tronçon qui permettra au train de reculer jusqu’à l’Hôtel du lac St-Joseph, construit non loin de là, à l’été 1905. Des hommes d’affaires dont le sénateurs Jules Tessier et James Guthrie Scott de la compagnie de chemin de fer, fondent donc « The Lake St. Joseph Hotel company » et achètent des terrains bordant le lac, jusqu’à la station Duchesnay, dans le but de construire l’hôtel. Dans l’intervalle, deux petits vapeurs font la navette sur le lac : le Ida, puis le Ruth. L’hôtel de trois étages, imaginé par l’architecte René LeMay et qui a un accès direct au lac, comprend : une salle de bal, une salle à manger de 300 places, 90 chambres et une rotonde. Sur une publicité datant du mois d’août 1906, il est dit qu’un « yacht de plaisance et un bateau à vapeur feront des voyages autour du lac, et traverseront
régulièrement entre le nouvel hôtel et l’hôtel White […]. Terrains de golf, lawn tennis et canotage. Grève magnifique pour bains. »
Après avoir connu ses heures de gloire au début du XXe siècle, quelques faillites et propriétaires, l’hôtel part rapidement en fumée le mardi 2 juillet 1928 vers 16 h 30. Il se situait à l’emplacement de l’actuel Domaine Fossambault.
Non loin de là, se trouvait également l’hôtel White qui porta aussi le nom d’Hôtel Lake View House, dont il est fait mention dès la fin du XIXe siècle sur les
publicités du chemin de fer. Nous reparlerons plus en détail de cet hôtel, dans l’édition de « L’Entre-Guillemets » du mois de mai.
Incontournables excursions ferroviaires
À l’été 1886, dans l’édition quotidienne du journal LA JUSTICE, on peut lire un article promotionnel annonçant des excursions en train en partance de Québec pour le lac St-Joseph. On y mentionne :
« CHEMIN DE FER
QUÉBEC et LAC ST. JEAN
Le et après JEUDI, le 10 JUIN 1886, les trains partiront de la station du Pacifique, Québec, et y arriveront comme suit, excepté les dimanches :
ALLANT AU NORD
[…] 10.00 a.m. Train d’Excursion pour le lac St-Joseph, Mardi et Jeudi, arrivant à 2.30 p.m. […]
ALLANT AU SUD
[…] Le vapeur « IDA » fera le trajet sur le lac St-Joseph pour rencontrer les trains comme suit : Laissera le « Lake View House » 7.10 a.m., 3.30 p.m., laissera le quai de la station 8.45 a.m., 11.15 a.m. (Mardi et Jeudi) 2.45 p.m. (Samedi) 6.45 p.m. Prix 15 cts, retour 25 cents, le tour du lac 25 cents, billet mensuel $3.00.
J.G SCOTT
Secrétaire et Gérant.
8 juin 1886. »
Le coût du billet d’excursion de Québec au Lac Saint-Joseph incluant le retour est de 50 cents chacun. (À titre indicatif et pour comparaison, le salaire quotidien moyen d’un ouvrier en 1886 vari de 1,00 $ à 2,00 $ en 1886). On peut retenir des sièges et se procurer des billets de passage chez R. M. STOCKING, vis-à-vis de l’hôtel St-Louis à Québec.
Grâce au chemin de fer, les abords du lac St-Joseph qui deviendront plus tard Fossambault-sur-le-Lac, sont une destination prisée à partir de la fin du XIXe siècle. Plusieurs clubs, associations et organisations en font leur lieu de rassemblement de prédilection pour différentes activités estivales et autres pique-niques annuels. Et à preuve, une excursion en train au lac St-Joseph figure parmi les activités proposées dans la programmation de l’Exposition de Québec du samedi 10 septembre 1887. Le journaliste et essayiste québécois Arthur Buies relate le développement du lieu dans son ouvrage intitulé « Le chemin de fer du Lac Saint-Jean » paru en 1895 :
« Cet endroit était absolument désert avant le passage du chemin de fer […]. Ajoutons un service régulier de bateaux-à-vapeur, expressément pour les touristes, et de ravissantes habitations, dissimulées dans les bosquets touffus qui bordent la rive et qui donnent, durant la belle saison, l'ombrage, la fraîcheur et le repos aux élégantes citadines fatiguées d'éblouir. Le Lac Saint-Joseph est aujourd'hui l'un des endroits les plus connus et les mieux fréquentés de toutes les stations de villégiature. Il est de plus en plus populaire et augmente rapidement tous les ans. C'était jadis une entreprise assez sérieuse à envisager que d'aller pêcher la truite au lac Saint-Joseph, et l'on en parlait comme d'une expédition lointaine qui pouvait permettre une foule de récits à moitié fabuleux, mais toujours piquants, comme savent en faire les grands "sportsmen’’. »
Saut en ski nautique • 1966
Monique Doyer Richard • 1946
Carte postale de la plage publique • Année inconnue
Pêcheuses • 1937
Les régates • 1950
Carte tirée de « Fossambault », Damase Potvin • 1946
Prises de Jeanne Auger • 1938
Bob Langlois • 1936
Bénédiction des quais • 1963
De gauche à droite : René Plamondon, Roland Couture,
Hervé Robert, l’abbé Lucien Robitaille, Roger Montpetit.
Pique-nique • 1945
De gauche à droite : Suzon Dumais, Gaby Pleau, Gaston Saucier, Cécile
Girard, 2 inconnues, Simone Rainville, Jacqueline Saucier, Antoine Lemay.
« À propos des grosses truites du lac St-Joseph, nous nous rappelons qu’il y a quelques années, on annonçait qu’un pêcheur de Québec avait capturé une truite qui mesurait vingt-quatre pouces de longueur et qui pesait huit livres. On proclamait alors le fait sans précédent, mais il y en avait un…
De tout temps, nos truites ont cherché à jouer le rôle de la sardine du Marseillais, notamment la truite du lac Saint-Charles et du lac St-Joseph, qui semblent avoir eu dans l’histoire la spécialité des truites monstrueuses. En feuilletant des notes où figurent nombre d’histoires de pêcheurs, je découvre qu’au mois de mai 1817, on a capturé dans le lac St-Joseph, une truite de huit livres et demie et qui mesurait vingt-huit pouces. Mais il y a mieux encore, si nous en croyons une petite note parue dans un journal quotidien local, en date du 31 mai 1867 […] voici : « Un habitant offrait en vente, hier, sur le marché de la haute-ville, une truite d’une grosseur extraordinaire. Elle mesurait deux pieds et dix pouces de longueur et dix pouces de circonférence et elle a été prise dans le Lac St-Joseph. » […] La truite de 1867 remporte évidemment la palme avec ses trente-quatre pouces…
Évidemment, il y a dans le lac St-Joseph, une famille de truites dont les membres sont les géants Beaupré de l’onde. La truite de 1867 était, sans doute, la grand’mère de celle qui fut capturée en 1907. La famille de ces truites est-elle éteinte? Espérons que non. Mais nous sommes sûrs que cette famille a subi depuis un rude assaut dans les eaux ancestrales. En attendant, les pêcheurs devraient, sans tarder, se mettre à l’œuvre pour capturer le reste de la famille, car il doit rester des descendants des truites de 1867, de 1907 et de 1939. »
Walter DeRouin et sa famille à la Plage Germain • 1953
Tournoi de badminton • 1953
Tennis au Manoir des Bouleaux • 1936
Charles Robitaille • 1978
Robert Monast • 1945
Paule Simard, traversée du lac St-Joseph • 1978
Lyne et Lyna Carrier en compagnie de Pierre-Elliott Trudeau • 1975
Louise Turcot • Années 1930 -1940
Jojo Carrier, Natation artistique • Athlète de l’année, 1971
Médaille d’argent aux Championnats mondiaux solo-duo de Belgrade, 1973
Championne canadienne solo-duo de 1969 à 1973
Johnny Wing • 1940
Jeannette Terreau
et Jacqueline Saucier • 1940
Jean Auger arborant fièrement une copie de la rame qui lui a valu
ses victoires dans les années 1940-1950 • 2024
Conrad Delisle • 1940
Danny Bell • Balle au mur
Premier au Championnat canadien, 1986, 1987, 1988, 1989, 1990, 1992
Bernard Turcot • Canoë-kayak
Athlète de l’année, 1969
Jeux du Canada, C-1, Halifax, 1969
Jeux du Canada, C-4, Halifax, 1969
Record canadien, 1971, 10 000 mètres, 1973
Fossambault-sur-le-Lac est le berceau de nombreux sportifs de haut niveau provenant de diverses disciplines reliées à l’eau telles que la natation, la nage synchronisée, la voile et le canotage, pour ne nommer que celles-ci. D’autres disciplines comme le cyclisme, le tennis, le badminton ou la balle au mur, ont également été la prédilection d’athlètes fossambaugeois et fossambaugeoises.
Voici succinctement quelques sportifs qui se sont démarqués sur la scène
nationale et internationale au cours des années 1940 à 1980 :